L'expérience du sujet 24

Vincent L. - Kayakiste

Vincent fait du kayak de mer depuis 15 ans. Originaire de France, il y a fait ses premières armes en nautisme, surtout en canot et en kayak de plaisance. Maintenant établi au Canada, il s’est procuré un bateau moteur de 17 pieds, mais sa première passion demeure le kayak, que ce soit sur des lacs, en rivière ou sur le fleuve Saint-Laurent. Vincent a d’ailleurs acquis récemment sa certification d’instructeur de Pagaie Canada pour l’enseignement de la pratique du kayak de mer.

Lors de ses premières expériences en canot sur les rivières de France, en eaux relativement chaudes, Vincent avoue qu’il laissait simplement son gilet de sauvetage dans le fond du canot, sans plus de préoccupation. Toutefois, sa pratique du kayak de mer sur le Saint-Laurent et ses eaux froides l’ont fait changer de posture. Il affirme sans détour : « Quand j’ai découvert le kayak de mer en eau froide sur le fleuve, du Saint-Laurent, je me suis rendu compte que c’était mon meilleur ami ».

Regarder Vincent L. faire état des expériences ci-dessous.

(Les vidéos sont en anglais seulement.)

Vidéo de pré-entrevue
Planche à pagaie
Bateau de pêche
Réservoir 1 - Froid
Réservoir 2 - Chaud
Vidéo de post-entrevue

Fort de son expérience de kayakiste, Vincent explique qu’en kayak de mer, il arrive qu’on se retrouve dans l’eau assez régulièrement. Cela peut ne pas porter à conséquence. Par exemple, comme lorsqu’en France le canot dans lequel il se trouvait a chaviré et que ni lui ni l’ami qui l’accompagnait ne portaient de gilet de sauvetage. Cependant, malgré la température clémente et l’eau plutôt chaude, et sans qu’il y ait eu de conséquence fâcheuse pour eux, il avoue avoir été surpris par ce chavirage soudain.

Il en est allé tout autrement lors d’une sortie sur le lac Saint-Louis il y a quelques années, au mois de mai. Vincent raconte : « C’était l’expérience typique du kayakiste qui est sût de soi, mais qui n’appréhende pas assez bien les conditions atmosphériques ». Seul et vêtu légèrement, surpris par une vague, il a chaviré. Saisi par le froid en ce début de saison, Vincent a dû s’y prendre à trois reprises pour remettre son kayak à l’endroit. « Je n’ai pas paniqué parce que j’avais mon gilet de sauvetage. » Cependant, l’effort pour remettre son kayak à l’endroit l’a exténué et il dit avoir dû se clamer pour contrer une panique montante. Avec le recul, il dit : « Cet accident-là m’a vraiment fait prendre conscience de l’importance du gilet de sauvetage parce sans gilet de sauvetage, j’aurais dû demander de l’aide, parce que j’étais exténué ».

Vincent affirme qu’il est important de porter le gilet de sauvetage, d’autant plus que les eaux sont, en général, froides au Canada. Philosophe, il ajoute qu’en vieillissant on devient plus sérieux et plus conscient des conséquences…

« Cet accident-là m’a vraiment fait prendre conscience de l’importance du gilet de sauvetage parce sans gilet de sauvetage, j’aurais dû demander de l’aide, parce que j’étais exténué »

Pour sa première expérience en réalité virtuelle (RV), et n’ayant que peu d’expérience en planche à pagaie, Vincent a vécu sa chute dans l’eau avec une certaine appréhension. « Tu te demandes un petit où tu atterris ». L’expérience a été si réaliste qu’il a même retenu son souffle une fois dans l’eau.

« J’ai pas mal d’expérience en kayak de mer en chavirant, et donc, quand on chavire, c’est cette sensation de se retrouver la tête en bas, les 360 degrés, ça j’ai trouvé ça tout à fait réaliste »

Pour sa deuxième expérience de réalité virtuelle (RV), celle dans le bateau de pêche, Vincent avoue : « Ce n’est pas la première, n’est-ce pas? On s’attend un petit peu qu’il va vous arriver quelque chose! ».

Pour Vincent, ces deux expériences étaient assez réalistes. « J’ai pas mal d’expérience en kayak de mer en chavirant, et donc, quand on chavire, c’est cette sensation de se retrouver la tête en bas, les 360 degrés, ça j’ai trouvé =ça tout à fait réaliste ».

Pour ce qui est des expériences en réservoirs d’immersion, celle en eau chaude a été plutôt agréable pour Vincent. Après s’être immergé lui-même, il a pris place sur le plongeoir d’où il a été précipité dans l’eau sans avertissement. « Ce que j’ai trouvé de particulier, c’est que j’ai touché le fond bien plus…, ça m’a pris du temps avant que je touche le fond ». Par contre, l’expérience d’immersion en réservoir d’eau froide a été toute autre raconte Vincent : « La grosse différence quand on est plongé en eau froide, c’est définitivement qu’on est saisi, et qu’on se sent le souffle court à ce moment-là ».

Kayakiste d’expérience, Vincent est formel : « La mathématique, si je peux dire, est claire, tu prends des risques si tu ne portes pas ton gilet de sauvetage ».