L'expérience du sujet 23

Céline P. - Kayakiste

Céline est une adepte d’activités nautiques depuis son jeune âge et s’adonne au kayak de mer depuis une douzaine d’années. Elle est familière avec les eaux du Saint-Laurent, particulièrement celles du Bas-du-Fleuve jusqu’à l’archipel de Mingan, des secteurs fort prisés des kayakistes aguerris comme elle.

Membre de Pagaie Canada, Céline est instructeur certifiée en pratique de kayak de mer. Elle dit aussi avoir fait de la planche à pagaie à l’occasion et aime les sports d’eau en général. Toutefois, c’est le kayak de mer qu’elle préfère : « J’ai tendance à aller aux endroits où l’eau bouge beaucoup plus, où je vais avoir plus de fun, pour moi, plus de vagues, de courants, tout ça. »

Regarder Céline P. faire état des expériences ci-dessous.

(Les vidéos sont en anglais seulement.)

Vidéo de pré-entrevue
Planche à pagaie
Bateau de pêche
Réservoir 1 - Froid
Réservoir 2 - Chaud
Vidéo de post-entrevue

Céline dit aussi que porter le gilet de sauvetage fait, pour elle, partie intégrante de la pratique du kayak de mer : « Le port du gilet de sauvetage pour moi, c’est primordial, il faut que les gens comprennent qu’un accident est vite arrivé. » Elle ajoute : « C’est la chose qui vous permettrait de survivre, même en eau froide. » Et, selon elle, même si le gilet de sauvetage ne fait pas selon certains de belles photos de voyage, c’est ce qui peut vous sauver la vie!

Adepte d’aventures en mer en kayak, Céline dit par ailleurs ne faire aucun compromis sur le gilet de sauvetage, tous doivent le porter. « Lors d’expéditions, d’excursions, si on a quelqu’un qui ne veut pas porter le gilet de sauvetage, ce n’est pas compliqué, la personne ne vient pas ». Elle ajoute : « Ne pas porter son gilet de sauvetage, c’est une décision personnelle, en groupe ça devient une décision de groupe, donc c’est mettre en danger le reste du groupe, parce que cette personne n’a pas envie… »

Céline avoue s’être déjà retrouvée accidentellement dans l’eau, ce qui arrive en kayak, et que malgré l’expérience acquise, la surprise de ce genre d’incident demeure saisissante. C’est pourquoi, dit-elle, elle porte toujours son gilet de sauvetage, peu importe l’activité nautique.

« Cette expérience-là est très vraisemblable, on voit vraiment, comme, les bouées, les roches, l’eau »

Pour sa première expérience de réalité virtuelle (RV), une sortie en bateau de pêche, Céline, raconte que l’environnement était très réaliste : « Cette expérience-là est très vraisemblable, on voit vraiment, comme, les bouées, les roches, l’eau ». Se retrouver soudainement dans l’eau lui a fait réaliser qu’il est possible de perdre facilement son équilibre dans un bateau et de chavirer. « Qu’est-ce qui s’est passé? Ça veut dire que je n’ai pas porté attention autour de moi ».

En planche à pagaie virtuelle, Céline avoue avoir été plus surprise par cette expérience : « Je n’ai pas compris ce qui s’est passé, d’un seul coup j’ai chaviré complètement, ça été différent, en fait, que du bateau, parce que j’ai comme complètement été immergée. » Somme toute, Céline s’est dite convaincue par le réalisme des expériences virtuelles et que ses réflexes au choc de l’immersion sont ceux qu’elles auraient eu dans des situations réelles.

« Je n’ai pas compris ce qui s’est passé, d’un seul coup j’ai chaviré complètement, ça été différent, en fait, que du bateau, parce que j’ai comme complètement été immergée. »

Pour ses expériences en réservoirs d’immersion, celui d’eau froide en particulier, Céline constate avoir été surprise malgré le fait qu’elle savant qu’elle y serait plongée. « Le moment où ça arrive, ça saisit complètement ». L’eau froide provocant un choc bien réel, elle raconte : « J’ai commencé à me dire, là ce n’est pas le moment de paniquer, donc je me suis concentrée sur ma respiration, en fait en me disant, cool down, respire… » Céline rapporte que son expérience en réservoir d’eau plus chaude était nettement différente, affirmant qu’elle l’apparentait à la baignade en vacances en eaux tropicales!

Compte tenu de son expérience de kayakiste aguerrie, Céline a réalisé à travers les expériences d’immersion tant virtuelles que réelles qu’on peut se retrouver facilement dans des eaux souvent froides, et au moment on s’y attend le moins.

Son verdict est limpide : « Je veux juste dire que porter un VFI met juste les chances de notre côté pour survivre ou flotter, avoir plus de temps aussi pour réintégrer l’embarcation. »